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TeenSong / Dérive

Vendredi 8 janvier 2010 à 21:06

Ma vie est passionnante aussi seras-tu comblé, inconnu qui gaspille son temps à me lire, de savoir que mercredi, pour la première fois, je me suis (à moitié) engueulée avec Thomas. C'est simple, il m'a retenue avec lui à m'embrasser au fin fond du lycée sans me dire qu'il était l'heure que j'aille en cours, donc je me suis tapé un retard non justifié, une jolie engueulade de la part de la pionne... Comme j'étais pas contente je le lui ai fait savoir, et comme à chaque fois que j'agis égoïstement, sur un coup de tête, sans réfléchir, parce que je suis énervée, je le regrette dans les deux heures qui suivent. 
Il était donc là à la sortie de ma salle à m'attendre malgré le pari -idiot certes- fait avec mon binôme. "Check que t'es pas capable de l'ignorer jusqu'à 16h. Dix euros." donc voilà je lui dois dix euros, mais ça me troue le cul, je lui ferai un cadeau à la place.
Il était allé demander à la vie sco' d'annuler mon retard, et se tape une heure de colle du coup.
Pour moi.
Au moins, comme l'a dit Clara, "c'est un mec bien et au moins il a des couilles". ça oui. Je regrette encore. J'aurais préféré être collée moi. Pas lui. Quelque part je lui en voulais encore, en plus... je ne me l'explique pas. Je me suis haïe profondément, je ne lui ai pas accordé un regard, j'avais envie de vomir, tout me dépassait surtout mes réactions, alors je me suis calfeutrée dans la salle d'histoire et j'ai suivi le cours pour me vider la tête. (J'aime bien le prof.)
Il était encore à la sortie de ma salle à 16h, j'en revenais toujours pas, j'avais envie de me tuer là. (ça me fait ça des fois, ça ne dure pas longtemps, c'est sans gravité, mais il y a des moments où je voudrais trouver une corde et un tabouret peu stable ou bien une pelle et un coin sombre pour m'enterrer ou encore tout simplement disparaître...) Je ne savais pas quoi lui dire non plus, comment exprimer ce mélange d'amür, de ressentiment, d'égoïsme, de reconnaissance et d'admiration. alors je n'ai rien dit. Il avait dans son regard cette lueur particulière, douce-amère et blessée, c'était l'enfer à supporter.
Il m'a suivie jusqu'au dernier préau où il m'a embrassée sous le regard du prof de maths euro et des ses commentaires ("hannnn les amoureux" Drôle, et en plus c'pas le moment), il m'a répété qu'il m'aimait, j'ai été incapable de parler, ne serait-ce que pour lui dire que moi aussi. J'ai fini par me barrer sous prétexte que mon père était arrivé - sur le chemin du retour j'ai écouté Apocalyptica jusqu'à l'overdose et à devenir encore plus égoïste et salope, à lui reprocher par sms de jouer avec moi et de ne s'intéresser qu'à mon cul et à mes seins. 
Qu'est-ce qu'il fait encore avec moi ? Il va vraiment pas bien, pour rester avec une fille pour moi, gentil comme il est.
Donc voilà il allait mal et moi je l'ai ignoré, je lui ai même demandé de ne pas venir devant ma salle jeudi à 8h. Je me suis fait pitié. Bagagerie à 10h donc. Il était là avec ses yeux fatigués, son grand corps mince adossé au mur, je me suis sentie vaine et futile, il a posé ses lèvres sur les miennes et en trois mots tout était réglé.
C'est beau l'amour.
Sinon aujourd'hui c'était la pire alerte à la tempête de neige alors ils ont arrêté les poids lourds et fermé mon lycée en avance - j'ai eu l'après-midi de libre, j'ai squatté le lycée de Clara et recontré Samuel - je l'aime bien - et la corress australienne qui repart lundi, que j'aurai très peu connu, Grace, adorable, qui m'a en plus dit que je ressemblais à Audrey Tautou <3.
Finalement il n'y a pas trois centimètres de neige mais elle est très légère et vole et c'est très joli, j'ai fait rentrer Clara à ma maison et lui ai fait un chocolat chaud et des tartines, elle va mal, ça ne me plaît pas.

J'écoute les Floyd et tout se calme dans ma tête, le calme apparaît dans toute sa splendeur, j'oublie tout et la vie est simple.

Mardi 5 janvier 2010 à 22:21

Soyons fous, je fais de ce blog mon carnet de bord, genre Teen Song (livre bien mignon parlant de Led Zepp et de fantasmes d'adolescente à la découverte du sayxe), vu que je ne m'y retrouve plus. Pas envie de m'embarasser avec une présentation, je doute même qu'on me lise...

Aujourd'hui c'était Mardi, j'ai horreur des Mardi, surtout quand on a SVT le matin en semaine B (ou A, bref, une sur deux) - parce que la prof, tout le monde l'aime, sauf moi, et elle aime tout le monde, sauf moi, et je me sens bête et j'aime pas vraiment ça. Mais encore, ça va. Ensuite y a eu DS de Physique avec mon prof de physique adoré (je pourrais parler de lui des heures tant c'est l'amour vache). J'avais révisé comme une petite fofolle, environ 2h hier soir -et c'est énorme pour moi- et je me suis sentie surpuissante en butant sur aucun exercice sauf le dernier (et je prie pour que l'élément chimique Mg ait bien A = 24 et Z = 12 ; et j'ose pas aller regarder la classification périodique, trop peur) et c'était la classe ultime.
Après j'ai eu français (j'imagine que c'est pas mal rébarbatif de te raconter, anonyme spectateur de mes jours, mes heures de cours une par une) avec... ben ma prof de français. Blonde, pas grande, des yeux bleu turquoise méchants et la sale habitude de t'envoyer péter, de mâcher du chewing-gum à longueur de journée et de se prendre pour le centre du monde ("Je suppose que personne n'a jamais lu un seul livre de Camus dans cette classe ? Non mais c'est normal, vous les seconde, vous êtes d'une inculture..." Si, moi, connasse.) et on a presque rien fait, en même temps en français je m'emmerde, j'ai rien appris depuis le début de l'année. Mais comme aujourd'hui on a débattu sur la question "Pourquoi écrit-on ?" et qu'elle m'a laissé parler et a approuvé, j'étais contente. Je dois même avouer que ça m'a fait plaisir quand les trois quarts de mes amis se sont retournés vers moi pour me poser la question à moi, surtout Alice, elle qui est si supérieure en tout à tout le monde, Célia qui s'en fout du monde, Méli qui a tellement plus de talent que moi.
Et puis j'ai pris le bus pour rejoindre Clara, la lumière en latin, l'étincelle qui allume la flamme de ma vie, celle qui partage tout avec moi depuis 11 ans. Elle s'est retrouvée dans un lycée de petits bourgeois du centre-ville, elle et son sourire, sa classe, sa bonne humeur, la flamme dans son regard, par ma faute, un jour peut-être j'aurai le courage de tout t'expliquer, fantôme qui me lit.
Mon binôme est venu avec moi, parce qu'il a aussi son meilleur pote dans le même lycée de petits bourgeois, mais lui le vit mieux, ça s'explique pas trop. Je dois m'avouer pas mal fière d'avoir quelqu'un comme lui dans mon entourage, je l'aime vraiment fort, je m'étais rarement aussi bien comprise avec une personne du sexe opposé. Sa franchise, son humour, sa bonne humeur, ça me plaît vraiment.
On a été manger à McDo et je suis encore en train de culpabiliser sur les calories - la balance annonçait ce matin 63,2, je pleure. Je l'ai fait rire, je lui ai offert son cadeau de Noël, pendant presque une heure et demie la vie était tout simplement belle. Et puis elle a été à nouveau happée par ce bâtiment gris et sale, vieux, aux grands murs de pierre, où j'espère être admise en prépa dans trois ans...
Alors je suis rentrée, Thomas m'avait attendue, il sortait du foyer alors que j'y allais le rejoindre, je l'ai repéré de loin, en même temps c'est pas dur vu la taille qu'il fait - et on a été s'embrasser au fond du couloir du bâtiment f, là où y a pas trop de monde qui passe et où il peut s'adosser au radiateur tout en faisant se balader ses mains un peu partout sur moi. Il les a douces et froides, grandes, elles s'attardent sur l'agrafe de mon soutien-gorge, le ruban quand il y en a un, mes seins eux-mêmes et là je ne peux plus l'arrêter, ou mes fesses, les poches arrière de mon jean Rica Lewis 1928 avec braguette à boutons (amagad) taille 36 dans lequel je rentre à nouveau. Aujourd'hui il avait de la motivation, et moi aussi, assez en tout cas pour oser glisser mes mains à moi dans son dos et jusque sur ses hanches saillantes et son bas-ventre - so agréable, et no comment, merde j'ai que 15 ans et c'est mon premier copain. J'ai l'impression de sentir encore ses mains sur mes fesses. Et je l'aime. Lui et ses yeux bleus. Lui seul capable de me tuer avec des mots d'amour somptueux et de caler une connerie au milieu - genre "les tapis ça chatouille les pieds". Lui seul capable de me retenir dans ses bras même quand ça sonne et que je suis censée être en cours, lui seul capable de me faire frémir comme ça en plaquant son bassin contre le mien. D'être tout pour moi.
Après Maths Euro - on n'a rien foutu, pour changer. Je me demande si le prof se rend compte que sa matière compte au bac.
Anglais. J'aime bien le prof, il porte des Doc Martens et écoute les Floyd - par contre j'aime pas sa tendance "chemises de bûcheron". Il m'a mis 15 en rédaction en précisant que merde, tu es journaliste, pas écologiste, alors sois neutre. 
Allemand. J'aime bien la prof, elle est mignonne et gentille. Elle est devenue toute blanche quand quelqu'un est venu frapper à la porte pour dire " y a un problème avec votre fille" et est revenue avec de jolies pommettes rouges. C'était pas pour elle, en fait. Satisfaction égoïste ô combien compréhensible.
Je suis allée retrouver Thomas à la pause entre ses deux heures de cours, il m'avait écrit une lettre de sa si jolie écriture de fille... me dire à quel point il m'aimait et comme il aimait (aussi ? surtout ?) me sentir lui caresser les hanches et le bas-ventre.
Je suis passée à ma librairie préférée acheter le navet qu'on lit en français et La Peste de Camus parce que je l'aime, j'ai fait mon exo de synthèse de physique, cet article est trop long alors si lecteur anonyme t'es allé jusqu'au bout, franchement, respect, j'aurais pas eu ce courage.



Samedi 2 janvier 2010 à 21:02

 on a des boutons plein la gueule et l'impression que rien ne peut nous arrêter. on laisse le temps s'écouler en testant tout ce que la vie a de plus beau et de plus violent à offrir. on s'interdit de pleurer. on vit des romances plus fortes que roméo & juliette, on a trop souvent raison, on écoute personne sauf ses envies, on est égoïste et inconscient, adolescent(S), et ça ressemble trop à convalescents, coincés entre la candeur et la désillusion totale, on claque tout, on veut être ce qu'on aura jamais la chance d'être - l'espace d'une nuit

et quand on se retourne il est tard, les plus belles années de "notre" vie se sont écoulées

et on n'oublie
jamais

Mardi 24 novembre 2009 à 18:18

Je me souviens d'avoir follement haï le bonheur des autres, parce que je l'enviais beaucoup trop. 
Je ne pouvais plus supporter de voir les couples s'embrasser, se faire, se défaire, devant moi, je les détestais oui, mais uniquement parce que je les trouvais divinement beaux, parce qu'au final chacune de ces filles allait à merveille dans les bras de son mec. C'était triste à dire et pourtant je me l'avouais. Je suis une entière contradiction. Et toi le plus beau des paradoxes.

Alors maintenant...
J'ai tout le loisir d'apprécier les bas et les hauts de notre relation, la retenue causé par la crainte de te faire du mal, the never-ending why, les cent mille inquiétudes qui désormais parsèment mon existence, l'hésitation, la peur, tout ça, tellement beau, tellement fort. Les minutes pas si rares où je te hais désespérément, toi, tout seul, pour rien, pour trois fois rien, et les heures entières où je t'aime à en devenir folle... Les instants d'éternité et ceux où on ne sait même pas quoi se dire, tous ceux où je m'arrête de rire d'un seul coup pour regretter que tu ne sois pas là.

C'est ma vie maintenant. Tu es ma vie maintenant. Et je... t'aime.

Vendredi 6 novembre 2009 à 19:35

Ton odeur sur le col de ma chemise,
Tes lèvres sur les miennes,
Ton nom dans les marges de mes cahiers,
et ta main dans la mienne,
ta voix qui résonne encore à mes oreilles,
ton regard qui m'assassine,
ton regard cocaïne,
ton sourire
pour illuminer le monde entier,
tes mains sur ma taille,
ton corps trop grand contre lequel serrer le mien,
tes bras pour me protéger,
et tout ton être pour me fasciner.

J'ai cent mille mots pour te le dire. Cent mille mots tous différents et lourds de sens chacun à leur façon. Cent mille mots et plus si affinités. Cent mille mots qui se valent - ou pas.

Et pas un seul qui pourrait suffire.

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