delicate.sound.of.thunder

TeenSong / Dérive

Samedi 3 septembre 2011 à 20:54

 C'est la rentrée mardi.
Je ne veux pas être en terminale, je ne veux pas être grande... je ne veux pas passer le bac et espérer ma mention pendant toute une année.
Je veux me blottir dans les bras de quelqu'un qui m'aime, simplement, et qui me protège...
Mais on n'a jamais le choix.



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Son sourire est magique.
Elle n'est partie de rien. Tout ce qu'elle a, elle ne le doit qu'à elle-même.
Elle a le coeur sur la main et les yeux du bonheur. Elle a cinquante ans. Elle est si menue, si jolie, si élégante dans le moindre de ses gestes, dans sa façon de faire les choses.
Elle fait toujours le bon choix, c'est toujours réfléchi. 

(à finir)

Samedi 19 mars 2011 à 17:04

Je voulais écrire ce que je ressens
comme tout est étrange, anormal, décousu
je n'y arrive pas
et je ne veux pas qu'on sache
je m'en veux déjà trop d'avoir tout dit à Thomas et Noémie.
je ne veux pas de votre pitié

à force de volonté tout ira bien. d'ici deux ou trois ans. de quoi gâcher ces années de bonheur autrefois promises et tant espérées.

mais a-t-on le choix ?
je pensais qu'on a toujours le choix
au final, on ne l'a jamais.

Mardi 30 mars 2010 à 20:44

Les gens sont tristes, le vent éteint leurs cigarettes.
Ils sont gris comme la cendre froide. Les femmes ont toutes le même manteau, les plus jeunes sont pires, identiques. Les cheveux châtain trop lisses, la frange carrée ou de côté, jean slim bleu, gris ou noir sur leurs si jolies cuisses, bottines. Douze bracelets pour sublimer leurs poignets fins. Pas de couleurs, ou bien pas trop. La provocation a une définition variable. 
Les regards sont cernés au khôl et dérivent au gré du paysage qui défile au-dehors.
Les lèvres sont fines et glossées, brillantes, impeccables, mais ne sourient jamais. La mode est d'être désabusée, et de ne pas rendre le sourire des autres. Maussade et désenchantée. 
Le monde entier semble donc malheureux.
Le bus, la rue. Mes observatoires personnels de la société.
Peu importe la perte de temps, ce même temps si précieux en d'autres circonstances. J'aime étudier les visages mornes un par un et toujours, sans exception, y déceler quelque chose de beau, voire de sublime.

Un regard avec un éclat particulier, une couleur plus profonde.
Des lèvres pleines, comme les tiennes, mon ange.
De longs cheveux bouclés.
Un beau nez droit.
Des joues lisses ou un grain de peau douteusement parfait.


[... à finir ...)

Lundi 8 mars 2010 à 16:58

 Dix secondes pour tuer tout mon courage et ma motivation accumulés en un week-end. Pour effacer mon sourire. 
Dix secondes pour que la vieille peur revienne. Celle de l'échec. Celle d'être incapable, de n'arriver à rien. Vraiment à rien.

De toute façon, ma vie c'est comme ça, en dents de scie. Aux moments heureux, vraiment heureux, succèdent invariablement la déchéance et le mal-être. Seule différence : le mal-être et la déchéance, je n'ai le droit de les exprimer qu'avec mon violon enfermée dans ma chambre. Sinon, rien. Personne ne s'en rend compte. Aujourd'hui j'ai fait la gueule une heure et puis voilà. Tout le monde même et surtout mon binôwme pensera que c'est fini.

Mais merde.
"Contre-performance."
"Je suis déçu."
"Qu'est-ce qu'il t'arrive ?"
"Je m'attendais à beaucoup mieux."
Le seul prof capable de me faire autant de mal.

Et une fois de retour à la maison avec l'envie de me jeter dans les bras de maman et de redevenir une toute petite fille qui aurait le droit de pleurer :  "De toute façon tu vas baisser, De toute façon c'est normal, De toute façon fallait t'y attendre & tu tiendras pas."

En même temps c'était prévisible. Puisque les périodes de sadness sont toujours là pour faire planer leur ombre sur les moments de bonheur, je m'y attendais. J'ai toujours cette retenue quand tout semble aller pour le mieux, de me demander quand est-ce que la vie, les choses, les gens se décideront à m'en mettre plein la gueule. Puisqu'à chaque fois, c'est imminent, et que de toute façon à chaque fois c'est plus dur.
Oui, c'était prévisible. Le gros coup de blues en voyant toutes ces magnifiques filles douloureusement minces à la fête de Clara. Le moment de solitude pendant l'impro en repèt. La fatigue du matin. La journée à bosser. Mon père en retard ce matin. La neige morte-née samedi. 
Und so weiter.


Quand même. Si on m'avait dit qu'un 15,5/20 en ds de physique-chimie me minerait à ce point,
je ne sais même pas si j'y aurais cru. 

Dimanche 7 février 2010 à 20:33

 Non vraiment, je crois que ça ne m'avait absolument pas manqué,
de devoir serrer maman dans mes bras et de sécher ses larmes enfermées toutes les deux dans la salle de bain où rien ni personne ne la verrait s'effondrer pour la première fois depuis longtemps
je lui ai dit que rien ni personne en ce monde ne méritait qu'elle se mette dans un tel état avec l'arrière-pensée que ce n'était pas à moi de le faire, ses mains me glaçaient même à travers le tissu et l'imagine me renvoyait une image vraiment laide, d'elle fragile et maigre, contre moi l'inverse exact. 
elle m'a dit que ça irait, on aurait dit une petite fille face à la réalité


alors FUCK, oui fuck tout le monde, de n'en avoir rien à foutre de ma vie,
FUCK papa de faire pleurer maman, de menacer de quitter la maison en sachant que par ta faute elle a plaqué son master de chimie et son poste d'enseignant chercheur à l'ENSBANA et que maintenant il est trop tard.
FUCK FUCK FUCK tous autant que vous êtes.

Je ne peux rien y faire, juste fermer ma gueule et être sage, ne rien dire par respect inutile des convenances qui ne servent plus à rien dans cette famille
et dire au p'tit frère que tout ira bien.
et ça me tue.

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