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TeenSong / Dérive

Mardi 5 janvier 2010 à 22:21

Soyons fous, je fais de ce blog mon carnet de bord, genre Teen Song (livre bien mignon parlant de Led Zepp et de fantasmes d'adolescente à la découverte du sayxe), vu que je ne m'y retrouve plus. Pas envie de m'embarasser avec une présentation, je doute même qu'on me lise...

Aujourd'hui c'était Mardi, j'ai horreur des Mardi, surtout quand on a SVT le matin en semaine B (ou A, bref, une sur deux) - parce que la prof, tout le monde l'aime, sauf moi, et elle aime tout le monde, sauf moi, et je me sens bête et j'aime pas vraiment ça. Mais encore, ça va. Ensuite y a eu DS de Physique avec mon prof de physique adoré (je pourrais parler de lui des heures tant c'est l'amour vache). J'avais révisé comme une petite fofolle, environ 2h hier soir -et c'est énorme pour moi- et je me suis sentie surpuissante en butant sur aucun exercice sauf le dernier (et je prie pour que l'élément chimique Mg ait bien A = 24 et Z = 12 ; et j'ose pas aller regarder la classification périodique, trop peur) et c'était la classe ultime.
Après j'ai eu français (j'imagine que c'est pas mal rébarbatif de te raconter, anonyme spectateur de mes jours, mes heures de cours une par une) avec... ben ma prof de français. Blonde, pas grande, des yeux bleu turquoise méchants et la sale habitude de t'envoyer péter, de mâcher du chewing-gum à longueur de journée et de se prendre pour le centre du monde ("Je suppose que personne n'a jamais lu un seul livre de Camus dans cette classe ? Non mais c'est normal, vous les seconde, vous êtes d'une inculture..." Si, moi, connasse.) et on a presque rien fait, en même temps en français je m'emmerde, j'ai rien appris depuis le début de l'année. Mais comme aujourd'hui on a débattu sur la question "Pourquoi écrit-on ?" et qu'elle m'a laissé parler et a approuvé, j'étais contente. Je dois même avouer que ça m'a fait plaisir quand les trois quarts de mes amis se sont retournés vers moi pour me poser la question à moi, surtout Alice, elle qui est si supérieure en tout à tout le monde, Célia qui s'en fout du monde, Méli qui a tellement plus de talent que moi.
Et puis j'ai pris le bus pour rejoindre Clara, la lumière en latin, l'étincelle qui allume la flamme de ma vie, celle qui partage tout avec moi depuis 11 ans. Elle s'est retrouvée dans un lycée de petits bourgeois du centre-ville, elle et son sourire, sa classe, sa bonne humeur, la flamme dans son regard, par ma faute, un jour peut-être j'aurai le courage de tout t'expliquer, fantôme qui me lit.
Mon binôme est venu avec moi, parce qu'il a aussi son meilleur pote dans le même lycée de petits bourgeois, mais lui le vit mieux, ça s'explique pas trop. Je dois m'avouer pas mal fière d'avoir quelqu'un comme lui dans mon entourage, je l'aime vraiment fort, je m'étais rarement aussi bien comprise avec une personne du sexe opposé. Sa franchise, son humour, sa bonne humeur, ça me plaît vraiment.
On a été manger à McDo et je suis encore en train de culpabiliser sur les calories - la balance annonçait ce matin 63,2, je pleure. Je l'ai fait rire, je lui ai offert son cadeau de Noël, pendant presque une heure et demie la vie était tout simplement belle. Et puis elle a été à nouveau happée par ce bâtiment gris et sale, vieux, aux grands murs de pierre, où j'espère être admise en prépa dans trois ans...
Alors je suis rentrée, Thomas m'avait attendue, il sortait du foyer alors que j'y allais le rejoindre, je l'ai repéré de loin, en même temps c'est pas dur vu la taille qu'il fait - et on a été s'embrasser au fond du couloir du bâtiment f, là où y a pas trop de monde qui passe et où il peut s'adosser au radiateur tout en faisant se balader ses mains un peu partout sur moi. Il les a douces et froides, grandes, elles s'attardent sur l'agrafe de mon soutien-gorge, le ruban quand il y en a un, mes seins eux-mêmes et là je ne peux plus l'arrêter, ou mes fesses, les poches arrière de mon jean Rica Lewis 1928 avec braguette à boutons (amagad) taille 36 dans lequel je rentre à nouveau. Aujourd'hui il avait de la motivation, et moi aussi, assez en tout cas pour oser glisser mes mains à moi dans son dos et jusque sur ses hanches saillantes et son bas-ventre - so agréable, et no comment, merde j'ai que 15 ans et c'est mon premier copain. J'ai l'impression de sentir encore ses mains sur mes fesses. Et je l'aime. Lui et ses yeux bleus. Lui seul capable de me tuer avec des mots d'amour somptueux et de caler une connerie au milieu - genre "les tapis ça chatouille les pieds". Lui seul capable de me retenir dans ses bras même quand ça sonne et que je suis censée être en cours, lui seul capable de me faire frémir comme ça en plaquant son bassin contre le mien. D'être tout pour moi.
Après Maths Euro - on n'a rien foutu, pour changer. Je me demande si le prof se rend compte que sa matière compte au bac.
Anglais. J'aime bien le prof, il porte des Doc Martens et écoute les Floyd - par contre j'aime pas sa tendance "chemises de bûcheron". Il m'a mis 15 en rédaction en précisant que merde, tu es journaliste, pas écologiste, alors sois neutre. 
Allemand. J'aime bien la prof, elle est mignonne et gentille. Elle est devenue toute blanche quand quelqu'un est venu frapper à la porte pour dire " y a un problème avec votre fille" et est revenue avec de jolies pommettes rouges. C'était pas pour elle, en fait. Satisfaction égoïste ô combien compréhensible.
Je suis allée retrouver Thomas à la pause entre ses deux heures de cours, il m'avait écrit une lettre de sa si jolie écriture de fille... me dire à quel point il m'aimait et comme il aimait (aussi ? surtout ?) me sentir lui caresser les hanches et le bas-ventre.
Je suis passée à ma librairie préférée acheter le navet qu'on lit en français et La Peste de Camus parce que je l'aime, j'ai fait mon exo de synthèse de physique, cet article est trop long alors si lecteur anonyme t'es allé jusqu'au bout, franchement, respect, j'aurais pas eu ce courage.



Par Fumée le Dimanche 17 janvier 2010 à 14:22
Ton regard sur les choses, les gens, c'est une sorte de vérité que l'on s'obstine à croire comme on fait face à un mur. Quelque chose comme "borné". Quelque chose à ne pas remettre en cause sous peine de voir notre petit chapiteau s'effondrer.
Je n'ai jamais eu les mots et je ne les aurait jamais. J'aurais beau expliquer. "Beau", comme une décoration. Quelque chose en arrière plan.

Quelque part, je me dis que j'aurais préférer rester dans l'ignorance, parce que je suis une enfant et que j'ai mal au fond de moi. Mais on ne fait pas comme si.
Je regrette toute la confiance que j'ai pu accorder. Comme le regret n'est pas le mot juste, on fera avec la déception. Ouvre tes yeux, et regarde. C'est simple pour toi, tout est simple. Et c'est moi que l'on traitera d'hypocrite. Parfois on se heurte à autre chose que des écrits.
Si tu cherchais à comprendre, tu verrais que les regards ne sont pas "méchants" comme tu les définis, que les gens ne sont pas comme tu les imagines. Réfléchis aux jugements que tu portes.
Par Mackenzie le Lundi 18 janvier 2010 à 6:43
...?
je ne vois pas de quoi ton commentaire parle vu qu'il n'y a que ma prof de français que je trouve méchante dans le texte
ni ce qu'il est censé m'apporter, ou t'apporter, enfin bref apporter à quelqu'un...
 

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